Pau en montgolfiere
Voilà une expérience que je vous recommande chaudement, si jamais vous en avez un jour l'occasion : le vol en montgolfière. J'en ai fait un dans le ciel de Pau le week-end dernier, et j'ai été séduit de bout en bout ! Je dois dire que l'expérience est très envoûtante. Je suis pourtant blasé par l'altitude, en général : je prends l'avion plus souvent que je ne voudrais, que ce soit pour le boulot ou le plaisir. Je suis donc assez blasé, généralement. Pour autant, un vol en montgolfière est assez différent d'un vol normal. Jusqu'ici, j'étais de fait habitué à contempler le paysage depuis une cabine, avec le boucan des moteurs en arrière-fond. Ce qui est assez différent en montgolfière. C'est en effet ce qui fait toute la richesse du vol en montgolfière : aucune cloison ne vient se mettre entre la Terre et soi. Pendant un vol en montgolfière, on contemple la Terre sans clôture, tout comme on le ferait en faisant une randonnée en pleine nature : à part que là, on se trouve bien plus haut, en altitude, et qu'on voyage selon le bon vouloir du vent ! En un mot comme en cent, c'est grandiose. Quand le pilote vole près du sol, on peut entendre le bruit de la circulation ; et lorsqu' il prend de la hauteur, le paysage devient peu à peu une sorte de grand tapis patchwork. Magnifique. La montgolfière ne procure pas des sensations intenses, certes, mais c'est tout de même très intéressant à vivre. En résumé, j'ai été ravi par cette sortie ! Ma chère et tendre m'a un peu traîné pour que je l'accompagne, mais je dois lui présenter mes plus plates exuses pour avoir douté de l'intérêt de la chose. Soit dit en passant, si vous voulez essayer un vol comme celui-là, il ne faut pas être impatient : au vu des conditions météos optimales demandées par un tel vol, il est fréquent qu'il soit reporté plusieurs week-ends de suite. Mais malgré tout, c'est une expérience intéressante à vivre. A lire sur le site internet de cette expérience de baptême de l'air en montgolfière à Pau.
L’intérêt personnel des politiques
Pour 76% des Français interrogés, la majorité de leurs hommes et femmes politiques placent leurs propres intérêts avant les intérêts et les besoins de la nation, selon un sondage réalisé par l’institut Elabe à la demande de BFM TV. En prévision de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur la moralisation de la vie publique, projetée par le gouvernement d'Emmanuel Macron, l'institut Elabe a réalisé un sondage pour BFM TV. Ce dernier montre que 76 % des Français considèrent que la plupart des politiciens font passer leurs intérêts personnels avant les intérêts du peuple. En outre, 1 % des sondés n'avaient pas d'opinion sur ce sujet et 23 % étaient persuadés que cela concernait seulement un petit nombre d'hommes et de femmes politiques. Les jeunes entre 25 et 34 ans, ainsi que les ouvriers, ont le moins confiance dans leurs élus. En ce qui concerne les électorats, les Français sans attache partisane (83 %) et ceux soutenant le Front national (89 %) ne font aucunement confiance aux politiciens français. D'après eux, ils ignorent complètement les intérêts de la nation française.
Brigitte la Cougar ?
Jean-Marie Le Pen a mis les pieds dans le plat. Interrogé par La Nouvelle Édition, ce jeudi 27 avril, le président d'honneur du Front National a qualifié l'adversaire de sa fille de "mari de Madame cougar". Une énième sortie qui pourrait passer inaperçue si elle ne faisait pas écho à un reproche souvent fait à Brigitte Trogneux, son âge. Depuis le premier tour, la presse étrangère s'est beaucoup intéressée à la femme d'Emmanuel Macron et à leur romanesque histoire, le lycéen brillant qui tombe amoureux de sa professeure de français qui a 24 ans de plus que lui. L'histoire fascine et le candidat n'y est pas pour rien, en témoigne par exemple les cinq couvertures de Paris Match. Sur les réseaux sociaux aussi, Brigitte Macron intéresse: commentaires blessants sur son physique, blagues douteuses sur le couple, de nombreux internautes ont fait d'elle un sujet de moqueries récurrent. Dans la même veine, une vidéo publiée aussi ce 27 avril de la télévision taïwanaise la représente avec un déambulateur le jour de leur mariage. Évidemment, ce n'est pas la première fois que la compagne d'un homme politique, surtout prétendant à l'élection présidentielle est ainsi clouée au pilori. Les commentaires à l'égard de Brigitte Macron sont néanmoins révélateurs d'un malaise à l'égard de l'âge des femmes et de leur vie intime. En septembre 2016, l'INSEE s'était penchée sur la proportion de couples où la femme est plus âgée que l'homme. Une étude qui permet d'affirmer que si le couple Macron n'est pas représentatif de la majorité des couples français, ce genre de couples sont de moins en moins rares. Dans les années 1960, ils représentaient 10% des couples contre 14% en 2012. La même année, dans 56% des couples, l'homme est plus âgé que sa compagne. Des données révélatrices des rapports de force hommes-femmes dans notre société: lorsque la femme est la cadette, "l'écart d'âge est un signe de supériorité de l'homme, on pourrait presque dire un indice de la domination masculine, dans toutes les sociétés", explique le sociologue de la famille François de Singly, interrogée par Le Monde au sujet de cette étude de l'INSEE. Ainsi donc, si la proportion des couples où l'homme est le cadet augmente c'est aussi le signe d'une "percée de l'égalité des sexes", rappelle encore Le Monde. Mais une petite percée car les mentalités mettent du temps à évoluer. Les femmes en couple avec des hommes plus jeunes sont rapidement taxées comme Brigitte Macron de "cougars", à l'instar de Madonna ou Demi Moore. Un terme péjoratif qui fait de ces femmes des félins, des prédatrices forcément castratrices et toute puissantes qui rêvent d'un homme objet sexuel dont elles pourraient faire ce qu'elles veulent. "C'est un terme dégradant", déplorait l'actrice Andie McDowell qui jouait dans Magic Mike XXL en 2015 une femme qui s'amusait à flirter avec un stripteaser bien plus jeune. "C'est injuste, il n'existe pas d'équivalent pour les hommes. [...] Je pense que l'idée que les hommes deviennent de plus en plus beaux et sexy avec le temps est une erreur. Il n'y a pas de différence. Nous sommes pareils. C'est une façon de donner du pouvoir aux hommes et d'en enlever aux femmes." Vieillir, suivant que l'on soit un homme ou une femme, n'est pas du tout perçu de la même façon par la société. Et c'est bien là le fond du problème du couple Macron. Comme l'écrit la journaliste Fiona Schmidt dans une tribune, "l'âge de Brigitte Macron, on devrait se foutre comme de notre première crème anti-âge, mais on ne s'autorise toujours pas à nous en foutre, justement parce qu'on a appris à lutter contre la vieillesse depuis notre adolescence". Lutter contre les rides, contre les cheveux blancs, contre une peau forcément plus détendue au fil des années, contre l'image que la société nous renvoie surtout. Une fois que les femmes ne sont plus les jeunes premières, que leur reste-t-il? Avec l'âge, les femmes perdent de la valeur. Elles disparaissent des écrans de cinéma, des médias, de la publicité. Toutes? Non, les femmes cougars, vues comme des êtres contre-nature, celles qui renversent l'ordre établi, qui effraient et à qui l'on prête forcément les plus mauvaises intentions. Les polémiques autour de Brigitte Macron sont aussi bien une preuve de notre sexisme que de notre âgisme. Et sur ce dernier point, le couple Macron cumule. Elle est trop âgée? Emmanuel Macron, 39 ans, serait aussi trop jeune pour la fonction qu'il brigue.
Benelux
L'heure est aux réjouissances. Les Pays-Bas ont assuré, et Geert Wilders n'a pas rencontré le succès espéré. Ce suffrage était attendu au tournant, car pour certains analystes, il devait servir d'indicateur quant à l'ancrage de l'extrême-droite au sein de l'UE. Et cette victoire des partis modérés est assez rassurante, je dois dire. Mais il importe de comprendre ce qui s'est réellement passé. La semaine dernière, mes collègues et moi sommes allés à Bruxelles dans le cadre d'un incentive, et cette percée de l'extrême-droite en Europe a été longuement discutée. Certains de mes collègues affirmaient que personne n'était en mesure de la stopper. Après le choix du Brexit, il leur paraissait inévitable que la nationalisme grandisse dans toute l'Europe. Mais je n'étais pas convaincu par leurs propos : à mes yeux, le laïus nationaliste peut se limiter aux américains et aux anglais, et être déjoué en Europe. Les élections néerlandaises sont captivantes, en ce qu'elles désignent encore une fois l'impuissance des sondages à pronostiquer l'avenir. Ces derniers présageaient en effet depuis des mois au parti islamophobe un résultat bien plus important ! Pour autant, en déduire que les sondages sont devenus inutiles serait selon moi négliger un point crucial : car ils ont modifié le résultat du vote ; ils ont poussé les électeurs vers les urnes. Les sondages sont davantage qu'un instrument de mesure, à mon sens. Les scientifiques ont mis en évidence qu'en physique quantique, le seul fait de scruter un élément affecte le comportement de celui-ci. C'est assez semblable sur le plan politique, je pense : les sondages sont capables de modifier le vote des électeurs. C'est pour cette raison que les sondages sont inefficaces pour deviner les résultats : le vote populiste qu'ils annoncent a tendance à revigorer les citoyens qui refusent ce dénouement. Il est donc rassurant, en ce sens, de voir que les sondages donnent Marine Le Pen gagnante. Toujours est-il que cet incentive à Bruxelles était vraiment excellent. Si vous n'y avez jamais mis les pieds, il faut que vous répariez cette erreur ! Voici le site de l'agence événementielle par laquelle nous sommes passés, si vous voulez avoir un aperçu.
Consensus sur la question de l’austérité
Il y a bien un consensus des économistes sur la question de l'austérité, mais les responsables politiques continuent de l’ignorer Avec la publication d’une nouvelle étude rappelant à quel point l’austérité budgétaire peut être nocive, vous pourriez vous dire que certains politiciens vont bien finir par comprendre qu'elle l'est. La faiblesse de l'actuelle reprise a largement validé l’économie keynésienne, celle-là même qui domine l’économie orthodoxe. Les manuels et la macroéconomie de pointe disent bien qu’une réduction des dépenses publiques ne peut être qu’une très mauvaise idée lorsque les taux d’intérêt sont contraints par leur borne inférieure. Et chaque analyse réalisée ex post montre que cela a bien été le cas ces dernières années. Il est assez ironique de voir qu’à l’instant même où plusieurs articles parlent d’une "crise de la science économique", une expérience naturelle menée à grande échelle par les responsables politiques valide une grande partie de cette dernière. Il y a trois grandes économies qui ont adopté l’austérité dans le sillage de la Grande Récession : les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la zone euro. Est-ce que l’une d’entre elles est susceptible de bientôt reconnaître que cette généralisation de l'austérité a été une erreur ? Beaucoup croient qu’une telle prise de conscience a lieu actuellement aux Etats-Unis, mais ce serait confondre les actions et le raisonnement qu’elles sous-tendent. Si un plan de relance budgétaire était aujourd'hui adopté aux Etats-Unis, il ne le serait pas pour des motifs keynésiens. C’est notamment le cas parce que les taux d’intérêt augmentent et que la banque centrale n’a pas indiqué clairement qu’elle ne les relèvera pas à nouveau prochainement. Il y a toujours des arguments en faveur d’un large accroissement de l’investissement public financé par l’emprunt, mais il y a peu de chances qu'il soit mis en œuvre. Ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’il y aura des réductions d’impôts, en particulier pour les riches, parce que c’est aujourd’hui le principal but de la politique économique républicaine. Parmi les Républicains, l’économie keynésienne reste l’œuvre du diable. Le Royaume-Uni a aussi désespérément besoin d’investissements publics. En outre, le NHS appelle à une forte expansion budgétaire financée par l’impôt, qui contribuerait à éloigner les taux d’intérêt de leur borne inférieure. Mais les responsables politiques du Royaume-Uni n’ont qu’une chose en tête en ce moment : c’est le Brexit à n’importe quel prix. Nous le savons parce qu’ils ne s’intéressent à aucune autre option. Même si Dieu révélait (…) que le Brexit amputera 20 % de revenu au ménage moyen, la politique ne changerait pas de cap. Même si certains au gouvernement peuvent être tentés d’adopter un plan de relance pour dissimuler ces coûts, le Trésor garde d’une main de fer les cordons de la bourse. Jamais le gouvernement britannique n’a semblé si politiquement sûr et jamais il ne s’est jamais autant éloigné du bon sens économique. Tous les problèmes de la zone euro ne découlent pas de la dénégation de la macroéconomie keynésienne. Comme Martin Sandbu l’affirme ici, ce qui s’est passé et continue de se passer en Grèce, c’est la vieille histoire du créancier refusant d’admettre qu’il a octroyé de mauvais prêts et pressant l'emprunteur de continuer de rembourser sans comprendre qu’il ne fait par là même qu’aggraver les choses. Mais, même ici, la méconnaissance des idées keynésiennes alimente cette ignorance. Un pays à qui l’on empêche de connaître une reprise suite à une récession aura bien plus de difficultés à trouver des ressources pour rembourser sa dette. Cependant si vous observez très attentivement, vous pourrez voir certains signes suggérant que les choses sont en train de s’améliorer dans la zone euro. L’austérité budgétaire semble avoir cessé au niveau agrégé. Certains acteurs clés, même dans les institutions supranationales et les Etats-membres, commencent à comprendre que les politiques d’austérité ne peuvent qu’encourager le populisme. Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire avant que soit mise en place la réforme la plus impérieuse, celle consistant à remplacer l’actuelle architecture budgétaire par quelque chose de plus keynésien, qui prenne en compte les erreurs passées. S’il y a effectivement un changement, je doute que ce soit l’abandon du Pacte de Stabilité et du Pacte budgétaire, aussi désirable soit-il. Je pense que nous assisterons plutôt à un ajustement graduel du fouillis que constituent déjà toutes ces règles. L’ajustement n’a même pas à avoir des allures keynésiennes. Les politiques budgétaires et macroprudentielles nationales doivent se focaliser sur les écarts d’inflation entre chaque pays pris individuellement et la moyenne de la zone euro. Cela peut s’incarner dans une règle qui laisserait la possibilité à ce que la dette ou le déficit soient guidés par une cible lorsque l’inflation du pays se situe à la moyenne de l'union monétaire. Cette règle doit être symétrique vis-à-vis des écarts d’inflation, c’est-à-dire prescrire une expansion budgétaire aux pays-membres dont l’inflation est inférieure à la moyenne de la zone euro. La complaisance des banques centrales indépendantes est également décevante. Nous avons eu la reprise la plus lente qui soit suite à une récession, avec des dommages durables sur l’offre à long terme, mais il est excusable de penser que nous sommes toujours dans la Grande Modération. Les banques centrales devraient chercher à comparer les vertus respectives des quatre principales façons d’éviter un autre épisode à la borne inférieure zéro : l’adoption d’une cible d’inflation plus élevée, les taux d’intérêt négatifs, le ciblage du PIB nominal ou la monnaie-hélicoptère. Elles doivent aussi cesser d’être si discrètes à propos de la politique budgétaire. Un tel silence rend un autre épisode à la borne inférieure zéro encore plus dangereux.
A Monaco
Dernièrement, ma femme et moi sommes revenus d'un voyage de groupe à Monaco. Si vous ne voyez pas où est l'erreur dans cette phrase, c'est sans doute que vous ne connaissez ni ma femme ni moi dans la vie réelle. Car si c'était le cas, le fait que nous ayions pu faire un voyage de groupe vous donnerait sans doute une crise de rire. Ce que n'ont pas manque de faire nos amis, au demeurant. Il faut dire que jusqu'à une période récente, le voyage en solo était tout ce que nous connaissions. Pendant des années, on peut même dire que nous avons été aux antipodes du voyage de groupe : la seule idée de ne pas pouvoir choisir librement le programme de la journée nous semblait totalement ridicule, et nous ne manquions pas de le faire savoir à nos amis qui voyageaient de cette manière. Mais les gens changent. Même nous, apparemment. Lorsque nous avons découvert ce voyage de groupe, nous avons presque aussitôt craqué. Les désavantages que nous voyions dans le voyage de groupe étaient en fait compensés par un privilège irrésistible : ne plus avoir à se débrouiller soi-même, que ce soit pour trouver les visites à faire sur place, les hôtels dans lesquels aller, les guides honnêtes pour nous faire découvrir le pays... C'est vraiment ça qui nous a poussés à passer à l'acte. Nous avons certes fait des voyages extraordinaires, en voyageant par nous-mêmes, mais nous avons eu aussi notre lot de déboires (surtout l'année dernière). Alors nous avons pour une fois ressenti le besoin de profiter d'un voyage sans subir le stress qui l'accompagne. Et pour ça, rien ne vaut le voyage organisé où un professionnel s'occupe de tout. Quand on part en solitaire, on ne peut jamais vraiment se reposer, puisqu'on ne repose que sur soi-même. Ca n'empêche pas de vivre de fabuleux moments, mais aussi de moins agréables. Et au final, même dans les meilleurs moments, on n'est jamais totalement présent : on pense toujours à tout ce qu'il reste à organiser et à ne pas oublier. Alors certes, ça forme la jeunesse, et de ce point de vue-là, on peut dire que ma femme et moi nous sommes bien formés. Mais au bout d'un moment, on finit par se lasser quelque peu de cette formation continue, et on rêve de voir à quoi ressemblent les vacances après la remise des diplômes... Mon moi passé doit certainement être atterré par mon soudain embourgeoisement, mais tant pis pour lui et tant mieux pour moi ! Pour plus d'informations sur ce très beau voyage de groupe à Monaco, c'est par là que ça se passe.
Le gene du sixieme sens
Les biologistes ont découvert dans l'ADN humain un gène qui pourrait être responsable du «sixième sens». Il permet de déterminer instinctivement la position du corps dans l'espace. Comme l’indique le New England Journal of Medicine, le chercheur Alexander Chelser et ses collègues des National Institutes of Health à Bethesda (Etats-Unis) ont découvert une fonction extraordinaire du gène PIEZO2, initialement chargé de la reconnaissance du toucher léger, en étudiant les dossiers cliniques de deux malades américains souffrant de formes graves de scoliose. Un simple test d'ADN suffirait-il à faire tomber l'extrémisme? Le fait est qu’en explorant l’ADN des malades, les chercheurs ont noté que dans les deux cas, le gène PIEZO2 présentait des dégradations. Cette coïncidence les a poussés à vérifier si la séquence ADN était responsable d’autres fonctions de l’organisme dont le trouble pourrait entraîner la scoliose. Ainsi, selon l’étude, ce gène s’est avéré chargé du « sens de l'espace ». C’est-à-dire qu’il permet à une personne de comprendre où et dans quelle position elle se trouve et de déterminer les yeux fermés ce qui l’entoure. La vérification la plus simple de ce sens est d’essayer, les yeux fermés, de toucher son nez ou de trouver et de toucher un objet situé à proximité.L’ADN humain artificiel au centre d’une réunion ultrasecrète aux Etats-Unis Les expériences conduites sur des volontaires privés du gène PIEZO2 ont montré que ces derniers sont incapables d’accomplir les tâches les plus simples s’ils ont les yeux fermés. Les yeux ouverts, ils se touchent facilement le nez, palpent les objets et marchent dans une pièce. Selon M. Chelser, les conséquences de la dégradation de PIEZO2 pourraient être beaucoup plus vastes. Ainsi, la perte du « sixième sens » pourrait influencer le développement du fœtus in utero. Le chercheur pense que sans PIEZO2, le fœtus ne comprend pas la position de ses futurs bras et pieds, ce qui pourrait provoquer des scolioses et d'autres déformations du squelette. Les spécialistes comptent vérifier cette théorie dans un avenir proche en expérimentant sur des embryons.
Rechercher la simplicite de la vie
Je pense avoir suffisamment indiqué l'esprit et les manifestations de la vie simple pour faire entrevoir qu'il y a là tout un monde oublié de force et de beauté. Ceux-là pourraient en faire la conquête qui auraient l'énergie suffisante pour se détacher des inutilités funestes dont notre existence est embarrassée. Ils ne tarderaient pas à s'apercevoir que, en renonçant à quelques satisfactions de surface, à quelques ambitions puériles, on augmente sa faculté d'être heureux et son pouvoir pour la justice. Ces résultats portent autant sur la vie privée que sur la vie publique. Il est incontestable que, en luttant contre la tendance fiévreuse de briller, en cessant de faire de la satisfaction de nos désirs le but de notre activité, en revenant aux goûts modestes, à la vie vraie, nous travaillerions à consolider la famille. Un autre esprit soufflerait dans nos maisons, créant des mœurs nouvelles et un milieu plus favorable à l'éducation de l'enfance. Peu à peu nos jeunes gens et nos jeunes filles se sentiraient dirigés vers un idéal plus élevé et en même temps plus réalisable. Cette transformation intérieure exercerait à la longue son influence sur l'esprit public. De même que la solidité d'un mur dépend du grain des pierres et du degré de consistance du ciment qui les agglutine, de même l'énergie de la vie publique dépend de la valeur individuelle des citoyens et de leur puissance de cohésion. Le grand desideratum de notre époque est la culture de l'élément social qui est l'individu humain. Tout dans l'organisation actuelle de la société nous ramène à cet élément. En le négligeant nous sommes exposés à perdre le bénéfice du progrès et même à faire tourner contre nous les efforts les plus persévérants. Au sein d'un outillage sans cesse perfectionné, s'il advient que l'ouvrier diminue de valeur, à quoi servent les engins dont il dispose? À empirer par leurs qualités même les fautes de celui qui les manie sans discernement ou sans conscience. Les rouages de la grande machine moderne sont infiniment délicats. La malveillance, l'impéritie, ou la corruption, peuvent y produire des troubles autrement redoutables que dans l'organisme plus ou moins rudimentaire de la société d'autrefois. Il nous faut donc veiller à la qualité de l'individu appelé, dans une mesure quelconque, à contribuer au fonctionnement de cette machine. Que cet individu soit à la fois solide et liant, qu'il s'inspire de la loi centrale de vie: être soi-même et fraternel. Tout en nous et hors de nous se simplifie et s'unifie sous l'influence de cette loi, qui est la même pour tous et à laquelle chacun doit ramener ses actions; car nos intérêts essentiels ne sont point contraires, ils sont identiques. En cultivant l'esprit de simplicité nous arriverions donc à donner à la vie publique une plus forte cohésion.
Le vin à la bouche
Si je m'écoutais, je passerais ma vie au restaurant, mais il y a malheureusement un moment que j'appréhende toujours un peu quand j'y suis : c'est lorsque vient le moment de choisir quel vin est le plus adapté pour le repas. N'étant pas du genre à demander conseil, ça se termine souvent de la même façon : je choisis le vin d'après le nom, sans avoir la moindre idée s'il s'accordera bien avec le reste du menu. Mon épouse, trop consciente de mon ignorance en la matière (je ne compte plus le nombre de fois où elle m'a regardé comme si j'étais un cafard parce que j'avais choisi le vin le moins adapté de la carte), m'a finalement proposé il y a quelques semaines d'assister à un cours d'oenologie à Nantes. J'ai battu des pieds et des mains pour ne pas y aller, mais quand ma femme a une idée en tête, elle a tout du pitbull : elle ne lâche pas l'affaire. Bon gré mal gré, j'y suis donc allé. Et à ma grande surprise, cette soirée s'est révélée assez enivrante (dans les deux sens du terme). Dès le début, j'ai été agréablement surpris par l'ambiance, qui était particulièrement bienveillante, aussi bien du côté de l'oenologue que des participants. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadé que j'allais atterrir au beau milieu d'une dégustation entre aristos, où beaucoup utiliseraient des mots incompréhensibles pour pointer du doigt l'importance de mon inculture vinicole. Mais en réalité, les autres personnes n'étaient pas plus que moi des connaisseurs. Les échanges se sont donc faits librement tout au long de la soirée, ce qui s'est avéré particulièrement plaisant. Alors bien entendu, au début, nous avons tous eu toutes les peines du monde à décomposer le vin en bouche, à mettre des mots sur nos impressions. Mais c'est venu progressivement, et l'alcool aidant, nous n'avons plus hésité. Mais ce qui m'a vraiment séduit pendant cet atelier, c'est qu'on nous a demandé de prêter attention à nos propres goûts. Nous avons donc tous pu isoler le type d'odeurs qu'on préfère, quel degré de puissance nous correspond le mieux, et cetera. Toutes ces petites découvertes nous ont permis au final seulement de nous connaître un peu mieux mais aussi de ne plus faire de crise d'angoisse devant la carte des vins... Si vous cherchez un atelier où l'animateur sait comment briser la glace, suivez le lien pour découvrir les détails pratiques de ce cours d’œnologie.
Amendes records pour les banques
Le gendarme de la bourse américaine, la SEC, a annoncé dimanche que le Credit Suisse et la banque Barclays Capital vont payer des amendes cumulées de 154,3 millions de dollars pour solder des accusations de malversations sur leurs plateformes de courtage interne ("dark pool"). Ces amendes d'un montant total de 84,3 millions de dollars pour Credit Suisse Securities (USA) et de 70 millions pour la filiale américaine de la banque britannique Barclays Capital Inc. sont "les pénalités les plus fortes" jamais infligées dans des enquêtes concernant les opérations de courtage alternatif ("dark pool"), précise un communiqué de la SEC. "Ces affaires sont parmi les plus récentes d'une série d'actions répressives concernant les dark pools et autres systèmes de courtages alternatifs", a déclaré Mary Jo White, présidente de la SEC, dans le communiqué. "La SEC continuera de faire la lumière" sur ces plateformes de courtage opaques "afin de mieux protéger les investisseurs", poursuit-elle. Les "dark pools", ou places de courtage alternatif, sont des marchés anonymes où s'échangent des milliards de dollars par jour en transactions de gré à gré. Le prix et les identités du vendeur et de l'acheteur ne sont connus qu'une fois l'opération conclue. "Les dark pools ont un rôle important sur la place des échanges boursiers aujourd'hui", reconnaît le directeur de l'exécution de la loi de la SEC, Andrew Ceresney, et "les firmes qui font fonctionner ces plateformes doivent s'assurer qu'elles ne font pas de déclarations erronées à leurs clients à propos de ces opérations". Il précise que ces amendes record "qui impliquent deux des plus importantes plateformes de courtage alternatif du marché montrent que les établissements paient le prix fort lorsqu'ils trompent leurs clients". La SEC et le ministère de la Justice de New York accusaient notamment Credit Suisse d'avoir favorisé certains traders au détriment d'autres participants, de ne pas avoir divulgué le prix des actions échangées et de ne pas avoir révélé les règles de fonctionnement de sa plateforme d'échanges. Credit Suisse a accepté de payer une amende de 30 millions de dollars à la SEC, 30 autres millions aux services du procureur général de New York ainsi que 24,3 millions d'autres droits à la SEC, soit un total de 84,3 millions. Barclays paiera 35 millions de dollars à la SEC et 35 millions aux services du procureur général de New York, soit un total de 70 millions. Les régulateurs américains ont lancé plusieurs enquêtes sur la transparence et les avantages éventuels que ces plateformes accordent aux traders de haute fréquence, participants utilisant des systèmes automatisés pour échanger des actions instantanément alors que d'autres intervenants n'y ont pas accès. En janvier, UBS a été condamnée à une amende de 14,4 millions de dollars pour avoir privilégié des traders de haute fréquence.