Barbe blanche

17Août/16Off

Amendes records pour les banques

Le gendarme de la bourse américaine, la SEC, a annoncé dimanche que le Credit Suisse et la banque Barclays Capital vont payer des amendes cumulées de 154,3 millions de dollars pour solder des accusations de malversations sur leurs plateformes de courtage interne ("dark pool"). Ces amendes d'un montant total de 84,3 millions de dollars pour Credit Suisse Securities (USA) et de 70 millions pour la filiale américaine de la banque britannique Barclays Capital Inc. sont "les pénalités les plus fortes" jamais infligées dans des enquêtes concernant les opérations de courtage alternatif ("dark pool"), précise un communiqué de la SEC. "Ces affaires sont parmi les plus récentes d'une série d'actions répressives concernant les dark pools et autres systèmes de courtages alternatifs", a déclaré Mary Jo White, présidente de la SEC, dans le communiqué. "La SEC continuera de faire la lumière" sur ces plateformes de courtage opaques "afin de mieux protéger les investisseurs", poursuit-elle. Les "dark pools", ou places de courtage alternatif, sont des marchés anonymes où s'échangent des milliards de dollars par jour en transactions de gré à gré. Le prix et les identités du vendeur et de l'acheteur ne sont connus qu'une fois l'opération conclue. "Les dark pools ont un rôle important sur la place des échanges boursiers aujourd'hui", reconnaît le directeur de l'exécution de la loi de la SEC, Andrew Ceresney, et "les firmes qui font fonctionner ces plateformes doivent s'assurer qu'elles ne font pas de déclarations erronées à leurs clients à propos de ces opérations". Il précise que ces amendes record "qui impliquent deux des plus importantes plateformes de courtage alternatif du marché montrent que les établissements paient le prix fort lorsqu'ils trompent leurs clients". La SEC et le ministère de la Justice de New York accusaient notamment Credit Suisse d'avoir favorisé certains traders au détriment d'autres participants, de ne pas avoir divulgué le prix des actions échangées et de ne pas avoir révélé les règles de fonctionnement de sa plateforme d'échanges. Credit Suisse a accepté de payer une amende de 30 millions de dollars à la SEC, 30 autres millions aux services du procureur général de New York ainsi que 24,3 millions d'autres droits à la SEC, soit un total de 84,3 millions. Barclays paiera 35 millions de dollars à la SEC et 35 millions aux services du procureur général de New York, soit un total de 70 millions. Les régulateurs américains ont lancé plusieurs enquêtes sur la transparence et les avantages éventuels que ces plateformes accordent aux traders de haute fréquence, participants utilisant des systèmes automatisés pour échanger des actions instantanément alors que d'autres intervenants n'y ont pas accès. En janvier, UBS a été condamnée à une amende de 14,4 millions de dollars pour avoir privilégié des traders de haute fréquence.

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17Août/16Off

Dégressivité des allocations chômage

La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a affirmé dimanche sur BFMTV que "toutes les pistes" devaient être étudiées pour négocier les nouvelles règles de l'assurance chômage, y compris la dégressivité des allocations, précisant que le gouvernement "prendrait ses responsabilités" en l'absence d'accord entre partenaires sociaux. "Si les partenaires sociaux n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la nouvelle convention de l'assurance chômage, le gouvernement prendra ses responsabilités et évoquera toutes les pistes, nous prendrons un décret", a dit la ministre, interrogée sur la possibilité de réintroduire la dégressivité des allocations chômage. "La dégressivité avait été mise en oeuvre de 1992 à 2001, elle n'a pas montré, d'après les études, que ça avait joué un rôle sur les personnes les plus en difficulté. Il faut regarder les choses de façon non passionnée et mettre en oeuvre cette nouvelle convention pour favoriser le retour à l'emploi", a-t-elle poursuivi. L'actuelle convention court jusqu'au 1er juillet et les partenaires sociaux doivent entamer leurs tractations à la mi-février. Avec l'explosion du chômage, la dette de l'assurance chômage devrait atteindre 29,4 milliards d'euros fin 2016. Lors de la négociation sur une nouvelle convention, les partenaires sociaux devront "travailler sur une diminution de la dette", mais la négociation "ne doit pas être que financière, elle doit permettre un retour à l'emploi", a fait valoir la ministre. En présentant son plan pour l'emploi le 18 janvier, François Hollande avait souligné qu'en France "la durée d'indemnisation est la plus longue d'Europe", mais que la "durée de formation des chômeurs" était "la plus courte". "Pourquoi nous n'arrivons pas à former plus de demandeurs d'emploi ' Il faut que le temps soit un temps plus utile qui permette d'améliorer les choses", a commenté Mme El Khomri.